Méditations

2024.12.23

Comme des courants d'eau dans le désert.

1 Rois Chap. 19 Vers. 07 

 07 Le chemin serait trop long pour toi. 

Je suis trop fatigué pour croire, et trop fatigué pour prier 

Dis-je, alors que mes forces sollicitées à l’excès m’abandonnaient. 

La seule pensée consciente en mon esprit tait : 

Ah, si seulement je pouvais tout laisser et me reposer ! 

Pensez-vous que Dieu me pardonnera 

Si je m’endors tout de suite, comme le fait un bébé, 

Sans lui demander si je peux, 

Sans même essayer de croire et de prier ? 

Dieu te pardonnera-t-il ? Réfléchis, chère âme, 

Quand pour toi le langage n’était encore qu’un art inconnu, 

Ta mère aurait-elle cru que tu n’avais pas besoin de repos, 

Ou refusé que ta tête vienne reposer sur son sein ? 

Te laissait-elle dans le besoin à l’âge où tu ne pouvais t’exprimer ? 

Ne se montrait-elle pas à la hauteur de son rôle ? 

Ou bien, au contraire, te berçait-elle dans ses bras, 

Et veillait-elle sur ton sommeil, l’esprit toujours en éveil ? 

Oh, combien l’amour d’une mère comprend vite 

Les désirs inconscients de l’enfant ! 

Si tu es trop fatigué pour croire et pour prier, 

Si à bout de force, tu es prêt à défaillir : 

Alors, laisse tout et viens te reposer, 

Comme tu le faisais sur le sein de ta mère, 

Il sait tout cela, ton cher Seigneur ! 

Alors, comme le fait un bébé, endors-toi ; 

Sans même lui demander la permission. 

Dieu sait bien quand son enfant est trop las pour prier. 

Pour lui, ce n’est pas seulement la prière 

Que tu vas dire qui importe, 

Puisque, de ton cœur, il connait parfaitement les aspirations ; 

Il sait que tu pries, il sait que tu as foi en lui, 

Et il connaît aussi les limites du pauvre corps affaibli. 

Combien la compassion de Christ est grande,  

Pour ceux qu’il a choisis à cette rencontre de minuit, 

Quand il leur a dit : “Dormez et reposez-vous", 

Alors que sur lui pesait la culpabilité du monde entier - 

Tu lui as confié ta vie, afin qu’il veille sur toi, 

Alors, ne crains rien et endors-toi sans plus tarder. 

L.B. Cowman