2024.03.09
"Comme des courants d'eau dans le désert."
Cantique des cantiques Chap. 04 Vers. 08
08 Descends des sommets ?
(Version la Bible de l’Aventure).
Un jour que je descendais tranquillement la rue,
Absorbé par mon travail et pensant aux mille tracas
Semblables à d’énormes cumulus prêts à éclater,
La voix de l’apitoiement se fit entendre en moi :
« Pauvre de toi, tu as tant et tant de choses à faire !
Regarde, ta vie est bien trop dure,
Et cette lourde charge ne va pas tarder à t’écraser. »
Aussitôt, un écho de sympathie retentit au-dedans de moi,
La brûlure du soleil se fit alors encore plus intense.
La poussière, le bruit vrombissant des véhicules
qui passaient à vive allure,
Les coups stridents de klaxons,
Ajoutèrent à l’excitation de mes nerfs,
Assénant ainsi un dernier coup
À mon esprit fatigué, perturbé et angoissé.
« C’est vrai, cette situation va briser ma vie, la réduire à néant ;
Je me puis supporter la pression constante
Des soucis qui, sans fin, me rongent ;
Ils sont trop nombreux,
et je suis bien trop faible pour les supporter. »
Ainsi se consolait mon cœur s’apitoyant sur sa misère
Quand une douce petite voix murmura à mon cœur :
« C’est pour t’élever, et non t’écraser
que ces soucis te sont donnés. »
À ces mots, tout d’un coup, je compris mon erreur.
Ce n’est pas sous leur poids que je devrais me trouver,
Mais au-dessus !
Dieu n’a pas voulu que je me charge de ces fardeaux,
Mais c’est pour pouvoir me porter qu’il me les a confiés.
Dès le début, il connaissait mon incapacité.
Et en moi, il voyait l’un de ses enfants
Qui avait besoin de sa grâce, de sa puissance pour le servir.
Il voyait une pauvre petite brindille
Qui avait besoin de soleil et de pluie pour se fortifier ;
Une chrysalide en voie de développement ;
Une âme affaiblie qui manquait de foi en son Dieu.
Il ne pouvait faire autrement que de voir tout cela,
Et bien davantage encore.
Avec beaucoup de tendresse,
Il la plaça alors à l’endroit où elle devait croître…
Ou mourir.
Car rester immobile sous le fardeau
Entraîne la mort, mais la vie et la puissance
Attendent ceux qui osent monter dessus.
Nos fardeaux sont nos ailes ; sur eux,
Envolons - nous pour atteindre les royaumes
les plus élevés de la grâce.
Sans ces épreuves, nous errerions sans fin
À travers les plaintes de notre foi immature,
(la foi ne grandit que si nous l’exerçons
Dans des circonstances difficiles).
Ainsi en est-il du paradoxe céleste.
Ce fardeau qui, selon nous, devrait nous écraser,
Nous a, au contraire, été donné pour nous élever vers Dieu !
Alors, élève - toi mon âme !
Rien ne peut être brisé,
Sinon ce qui se trouve sous la charge.
Grimpons donc avec joie !
Car c’est par cette escalade que nous dominerons
Les épreuves les plus critiques de notre vie !
C’est dans sa Parole que nous trouverons
La clef qui nous donne l’accès
À l’escalier secret de notre Dieu.
À l’écart, seuls avec Christ,
Hissons - nous sur nos fardeaux,
Et demeurons en Lui !
L.B. Cowman
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